Un
hommage singulier rendu aux victimes du 11 septembre via la première
page du quotidien "Libération".
Une note de poésie - symbolisée par des rangées de
fleurs placées en bas de la toile - contraste étrangement
avec l'événement.
Claire Gilly in Le Monde.fr - portfolio mai 2003
"Michèle Gignoux : un monde à part "
New
York, le 11 septembre.Des milliers de billets réduits en confettis,
parsèment la toile comme de la neige. Une façon de rappeler
la volonté de puissance économique que le Etats-Unis, malgré
tout, ont affichée.
Claire Gilly in
Le Monde.fr - portfolio mai 2003
"Michèle Gignoux : un monde à part "
Libération
septembre 2001 - francs hachés sur couvertures du journal Libération
sculpture
boules /francs hachés (2002)
sculpture
bobine /francs hachés (2002)
sculpture
valise / francs hachés (2002)
La
Fin du Franc
Qualifiée tour à tour de "Magicienne du quotidien"
et "productrice de rêves", Michèle Gignoux
nous enchante d'un univers à l'autre.
Elle nous entraîne cette fois dans un monde bien connu, celui de l'argent.
L'argent de l'art/l'art de l'argent : si l'artiste est toujours ballotté
entre ces deux propositions honnies, diaboliques mais se nourrissant fatalement
l'une l'autre, certains, refusant de s'y enfermer, semblent nous dire :
entre deux alternatives, je choisis toujours la troisième. Michèle
Gignoux est de ceux-là.
C'est au cours de ses excursions nocturnes qu'elle découvre que la
si respectueuse Banque de France détruit et jette, en toute impunité,
nos si recherchés billets de banque.
Explication : avec le passage à l'Euro, la Banque de France jette
les billets par sacs entiers. Dépeçés à la tronçonneuse
(en fait de tronçonneuse, un "hâchoir" à dents
fines actionné par des agents dont la principale activité
consiste à faire des confettis).
Des tonnes d'argent comme s'il en pleuvait.
Flocons aléatoires pour une obsolescence programmée: rien
ne doit (plus) circuler, tout doit disparaître. Tout doit disparaître.
Pour la fin du franc, pas de cérémonie des adieux mais des
containers sortis en catimini, acheminés vers on ne sait quelle déchetterie.
Cimetière des dernières gravures.